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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 21:57

google-.jpgGoogle est une firme touche à tout. Et, dans l’ensemble, elle fait les choses plutôt bien. Malgré les personnes qui reprochent à la firme de devenir Big Brother (alors que d’autres peuvent l’être tout autant, mais que l’on ne s’en méfie pas …), Google a su se faire une place de choix au sein du monde informatique en proposant un ensemble d’applications qui se complètent et s’articulent pour créer un écosystème cohérent, fiable, et basé sur une gratuité financée intégralement par la publicité.

Gratuit et puissant étant souvent antinomiques, ou alors sur une courte période, l’utilisateur voyant souvent passer les applications à succès en version payante, il n’en a pas fallut plus à Google pour se faire sa place au soleil !

Qu’il s’agisse de Google Docs qui prend en charge chaque jours des formats plus nombreux, GMail et son espace de stockage incroyable mais aussi ses options géniales qui ont ensuite été copiées par les autres ou son système de libellés, Google Agenda qui rend le partage d’agenda ultra simple, Picasa pour l’indexation, la retouche et le partage de photo, Google Reader pour la gestion de flux RSS, Google Chrome qui est sans doute l’un des meilleurs navigateurs internet, loin devant IE et FF ou plus récemment Android qui profite de tout cet écosystème pour vous rendre la vie plus facile en synchronisant votre agenda, vos mails, vos documents ou vos photos, Google a su créer quelque chose de puissant sans renoncer à la gratuité pour l’utilisateur final.

Restait encore un bastion lucratif que Google ne parvenait pas à prendre, c’était le réseau social. Face aux deux géants du moment que sont Facebook et Twitter, et aux concurrents performants bien que moins gros comme LikedIn ou MySpace en autres nombreux autres, Google a raté le départ et doit donc pédaler bien plus que les autres pour revenir dans la course. Et s’il l’a fait avec un certain brio pour les navigateurs internet ou les OS mobiles, force est de constater que ses précédentes initiatives, parmi lesquelles Buzz ou Wave, se sont soldées par des échecs … cuisants.

Alors Google+ est il la nouvelle arme en format de pistolet à eau ou est ce un rouleau compresseur qui va enfin faire renouer Mountain View avec la réussite dans le social network ? Quelques pistes de réponse dans ce petit comparo !

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1. Lancement

2. Premiers pas

3. Points forts face aux deux concurrents principaux

4. Points faibles face aux deux concurrents principaux

5. Conclusion

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g--et-cercles.png1.  Le lancement 

Pour cette nouvelle tentative, Google a fait les choses en grand. Point de lancement discret, point d’accès à tous, point de nouvelle application gadget, et des grands de la firme aux manettes ! Bref, avec Google Plus, on sent que la firme de Mountain View souhaite vraiment réussir et sent qu’elle n’aura sans doute pas une quatrième chance !!

Ainsi, pour le lancement de G+, on passe au principe de l’invitation et de la limitation des places, afin de créer artificiellement le buzz (pardon, le ramdam) sur la toile et que l’on parle partout de cette pénurie. Résultat ? Jackpot pour Google qui obtient de la publicité gratuite sur toutes les plateformes, même généralistes. La presse spécialisée en parle, mais les grands quotidiens mondiaux aussi. Sur les forums, c’est à celui qui aura son « invit’ » en premier et qui pourra alors inviter les autres membres de sa communauté  à découvrir cette nouveauté. Bref, après seulement un petit mois, Google Plus possède déjà plus de 25 millions d’utilisateurs quand il a fallut 5 ans à un Facebook pour arriver au demi milliard revendiqué.

Même si l’on est encore loin de pouvoir juger de la réussite de cette nouvelle tentative, force est de constater que le lancement est plus réussi que pour les deux initiatives précédentes !

  

g-.jpg2. Premiers pas

Lorsque l’on peut enfin s’inscrire sur Google+, on remarque avant tout quelques trucs principaux.

D’abord, afin de ne pas dépayser les utilisateurs, la présentation est sensiblement identique à un Facebook, avec le flux d’actualité sur la colonne centrale et les « options » sur les côté.

Ensuite, on ne peut pas passer à côté des cercles, qui sont sans doute le gros point fort (mais nous y reviendront).

Enfin, il y a l’intégration de fonctions déjà existantes et éprouvées de Google, comme Picasa (obligatoire), GMail ou encore GTalk (pour le t’chat). Bref, Google a préféré capitaliser sur des valeurs sures plutôt que de développer des doublons avec tout ce que cela implique comme risque de bug, faille et autres désagréments. C’est une solution tout à fait pertinente, même si j’ai déjà lu ça et là que cette route à l’économie n’était pas admissible … Il y a des gens qui veulent voir des défauts là où il y a des qualités ………….

 

logo-FB-archives.png3. Points forts face aux deux concurrents principaux

Google+, c’est un ensemble de fonctions, plus ou moins innovantes par rapport à la concurrence. Voici une petite revue de détail de celles qui font la force du nouveau bébé de Google.

 

Google ou l’esprit de la simplicité.

Vous détestez les profils à la facebook avec 15 pages différentes, 50 options par page, et des paramétrages hasardeux ? Ici, c’est tout le contraire. Le profil est ultra-facile à administrer.  En effet, votre « Bio » est modifiable en cliquant simplement sur « modifier la visibilité des personnes » puis sur chaque catégorie. Par exemple, en cliquant ensuite sur « lieux où vous avez vécu », il suffit d’une seconde pour rendre cette information accessible à quelques cercles, à tous, à certaines personnes ou … à personne ! Car oui, si Google avait annoncé que les profils seraient publics, chose relayée à grand renfort de jérémiades par les médias, il n’y a que votre nom et votre photo de profil (pour vous retrouver) qui le sont vraiment. Tout ce qu’il contient est ensuite verrouillable à souhait, de façon simple et rapide.

 

Les Cercles ou la gestion simplifiée de la confidentialité

C’est sans aucun doute le gros plus de Google plus (elle était facile celle là, je vous l’accorde !). En effet, ce système simple permet de créer des groupes et de les administrer par simple glissé-déposé de vos contact dans les différents cercles créés. Ici, Google prend un très gros point d’avance sur Facebook en terme de confidentialité où les groupes sont assez fastidieux à gérer.

 

Adieu MP, messages groupés et consorts. Bonjour publication à vue limitée.

Toujours dans un esprit de simplicité maximale et d’intuitivité, Google Plus ne connait pas le message privé ou le message multiple et participatif. Ou plutôt il change de ce que nous connaissons. En effet, ici, il suffit de taper son statut et d’indiquer en dessous un seul contact pour en faire un message privé ou quelques contacts pour en faire un message multiple participatif. L’intérêt ? Vous n’avez pas à aller voir d’abord votre flux d’actualité, puis vos messages. Ils sont tous regroupés dans votre flux, et dans vos notifications, ce qui fait, au quotidien, gagner pas mal de temps lorsqu’on a plusieurs messages privés lancés avec diverses personnes ;-)

 

twitter-oiseau.pngAsymétrie, ou comment réconcilier Twitter et Facebook dans un seul et même monde.

Si Facebook oblige à être « amis » et donc à avoir une certaine réciprocité, Twitter permet pour sa part de suivre les personnes dont vous jugez les publications publiques intéressantes.

Avec Google Plus, c’est un peu la réunion des deux, puisque quand vous envoyez une invitation, vous pouvez ajouter quelqu’un à un ou plusieurs cercles (comme les amis, qui vous ajouterons à leur tour à leurs propres cercles lorsqu’ils accepteront votre invitation). Mais vous pouvez aussi vous « abonner » aux publications publiques de personnes que vous « connaissez » ou dont vous appréciez les publications pour leur qualité ou toute autre raison qui vous est propre. C’est sans aucun doute une grande force de G+ puisque cela permet par exemple à certains utilisateurs d’utiliser ce service comme un blog ou un Twitter amélioré, tout en l’utilisant aussi comme un réseau social (via les limitations de publication) et donc de gagner encore et toujours du temps par rapport à des services qui seraient dissociés.

 

Barre de notification interactive intégrée dans toutes vos applications Google.

La barre de notification de Google+ est super ! Elle permet en effet d’interagir avec les notifications sans forcément se rendre sur Google+ pour cela. Je m’explique.

Que vous vous trouviez dans Google+, GMail, GDocs, iGoogle, Google Agenda ou Google Reader pour ne citer que ceux que j’utilise le plus, vous avez en haut la barre de notifications Google Plus qui est visible. Quand une nouvelle notification apparait, vous pouvez y réagir directement depuis cette barre. Par exemple, quelqu’un a mis un commentaire à votre statut, vous pouvez lui répondre directement dans la barre de notification. Mieux, vous pouvez même, depuis cette barre, publier un statut et en gérer l’intégralité de la confidentialité ! Bref, tout est fait pour vous permettre de garder un œil sur ce qu’il se passe sur G+ où d’y publier des choses, sans avoir à vous rendre expressément du Google Plus pour le faire. Un gros plus pour encourage les utilisateurs à y être actif au quotidien !

 

L’appli smartphone déjà sur les rails.

Et oui, alors que G+ n’est encore qu’une beta semi-publique et que le projet existe depuis à peine plus d’un mois, l’application pour iOS et Android est déjà publiée ! De quoi reprendre vos réflexes « Facebookiens » avec ce nouveau support.

 

logo-FB.pngVisio et audio pour le t’chat sinon rien.

Oui, c’était le gros point fort de Google Plus à sa sortie, le tout jusuqu’à 10 en même temps s’il vous plait ! Et c’est ce qui permet aujourd’hui aux utilisateurs de Facebook de profiter de visio (via Skype), puisque monsieur Zuckerberg n’a jugé bon d’offrir ce service qu’en réponse au concurrent nouvellement venu. Cela laisse imaginer l’esprit du bonhomme et sa volonté de développer ce qui plait et non pas uniquement ce qui permet de faire face …

 

La limitation c’est fini.

Marre de devoir raccourcir à outrance vos publications Twitter ? Marre quand vous voulez détailler les emmerdes qui vous tombe dessus de devoir publier 3 statuts Facebook par limitation du nombre de caractère ? Oubliez cela avec Google Plus ! Si vous voulez publier votre roman dans un statut, vous pouvez ;-)

 

Un écosystème qui promet encore de bien jolies choses.

Alors que Google+ utilise déjà de belles applications de Google (Picasa, GTalk, GMail ou Google +1 entre autres), l’écosystème Google promet encore de belles évolutions possibles au système. On peut facilement imaginer poster un document word et le visualiser directement au sein du flux via Google Docs, créer un évènement en en indiquant le lieu et lancer un calcul de l’itinéraire via Google Maps ou même encore intégrer les flux RSS surveillés via Google Reader directement dans le flux afin de tout centraliser. Les possibilités sont nombreuses et gageons que Google saura les implémenter au fil du temps !

 

La pénurie de place, le meilleur ami du lancement ?

Un réseau social peut il aujourd’hui espérer concurrencer FaceBook ou Twitter ? Sans y répondre, je peux dire que Google a en tout cas réussi son lancement en faisant parler de G+ partout, et en créant artificiellement une demande via la pénurie maitrisée de places libres.

 

4. Points faibles face aux deux concurrents principaux

Quelques habitudes à chambouler (MP, …)

Google+ c’est une nouvelle façon de penser certains grands classiques, tels que les messages privés ou la gestion des personnes qui peuvent voir ce que l’on publie. Si les idées sont excellentes (voir partie précédente), il faut avouer que cela risque de déstabiliser l’utilisateur lambda de prime abord. Moi-même, pourtant assez technophile, ai cherché le fameux bouton « MP » avant de penser qu’il n’était tout simplement plus nécessaire. Mais bon, quand on voit à quel point les gens sont habitués à leurs petites habitudes, on peut se demander quand même s’il ne s’agit pas d’un risque trop gros après 2 échecs.

 

twitter-logo.pngUne concurrence bien établie et un manque de nouveautés pour s’en différencier.

Face à ses concurrents, force est de constater que Google+ n’apporte par grand-chose de neuf ! Il est certes plus intuitif que Facebook, moins limitatif que le micro bloging offert par Twitter et mieux intégré aux autres pages de notre quotidien (Google, GMail, …), mais il reste pour le moment un Facebook like et l’on a souvent tendance à y poster la même chose, ce qui fait irrémédiablement doublon. Reste à savoir si les utilisateurs migreront vers G+ en abandonnant Facebook/Twitter, garderont les deux en parallèle (Google+ offrant quand même quelques possibilités absentes de Facebook ou Twitter) ou resteront sur ce qu’ils utilisent actuellement, offrant un Google un nouvel échec dans le social malgré de bonnes idées.

 

Une publicité pas toujours du meilleur aloi

Avec le relai fait par certains médias, sans détailler, des profils obligatoirement publics ou encore d’un Google qui pourrait tout savoir de nos vies (Facebook n’est il pas la même menace ?), Google Plus jouit d’une réputation déjà mitigée auprès du grand public alors même qu’il n’est qu’en phase de test.

 

La pénurie de place, le pire ennemi du lancement ?

Un réseau social sans ses amis est il utile ? La réponse est sans conteste NON ! Et si la pénurie a permis à Google Plus de faire parler de lui à son lancement, elle est aujourd’hui, après à peine plus d’un mois de vie, sans doute la pire ennemie du réseau social by Google. En effet, bon nombre d’utilisateurs n’utilisent déjà plus le service, juste parce que leurs amis n’ont pas pu s’y inscrire. Et faire revenir ces utilisateurs sera extrêmement difficile. Il serait donc temps pour Google de passer le service en beta ouverte sous peine de se pénaliser lui-même !

  

5. Conclusion

Avant tout, il faut remarquer que pour la première fois, Google parvient à lancer avec brio son service de social network. Cette grande première permet de se dire que l’on va peut être enfin pouvoir avoir une alternative crédible à Facebook !

Ensuite, il faut garder à l’esprit que pour le moment, le projet Google + n’est qu’une Beta (une version de test et d’évaluation) semi-publique. Ainsi, le projet est amené à changer, évoluer et s’améliorer très rapidement. Pour aller dans ce sens, Google permet d’ailleurs à l’ensemble des millions d’utilisateurs inscrits de lui envoyer tout avis, remarque ou suggestion en plus des rapports de bug éventuels. C’est ce qui va permettre d’adapter le service aux attentes avec rapidité et efficacité là où Facebook patine et rivalise de lenteur avec l’escargot à chaque nouveauté demandée.

Enfin, Google Plus offre de vrais bonnes idées et un plus qualitatif indéniable face à son principal concurrent dans la gestion de la confidentialité des publications. C’est sans doute là que tout pourra se jouer. Car après avoir gouté à la facilité de limiter la visibilité de vos statuts, il devient très difficile de poster sur Facebook quelque chose que vous ne voulez pas laisser aux yeux de tous vos « amis ».

 

Rendez vous dans quelques mois pour savoir si Google Plus et ce qu’il apporte de neuf aura réussi à se faire sa place dans l’environnement déjà bien implanté et hyperconcurrentiel qu’est le réseau social.

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